[Scénario 1] Là où on reprend son souffle. Techniquement... [Abandonné]

Le festival des anémones… Depuis des décennies, presque tous les Ysiens participent à ces quatre jours de fête qui illuminent même les ruelles les plus sombres de la ville.
Troupes de théâtres, danceurs, … Des centaines d'artistes se retrouvent dans les rues pour amuser et divertir toutes les habitants, du plus pauvre à sa Majesté.
Commémorant tout d'abord la fondation de la cité, le festival s'est enrichi, depuis la Catastrophe, d'un hommage aux vies perdues.
En cinq ans, le roi n'a donc pas osé supprimer cette célébration, comme il l'a fait avec toutes les autres.

Cependant, cette année, un vent d'angoisse souffle sur la fête. Des rumeurs courent en effet concernant une action de la guilde des voleurs. Rien de précis, mais les extrapolations vont bon train.
En réponse, les Pourpres ont décidé d'être particulièrement présents dans les rues.



Pour l'occasion, le Léviathan s'agrandit. Des tréteaux et des tentes ont été installés dans la rue, permettant aux festivaliers de se reposer à l'ombre entre deux spectacles. Les passants restent méfiants vu la réputation de la taverne. Et peut-être n'ont-ils pas tord...


Remarques:
- Veillez à respecter un maximum les tours de posts, histoire de laisser la chance à tout le monde de participer activement au rp. Si une réponse tarde trop à venir ou si vous n'avez pas d'idée pour votre prochain message, n'hésitez pas à contacter les autres joueurs, dans le sujet du scénario par exemple.
- Le dit sujet est ouvert pour tout commentaire, remarque ou demande!
- Le PNJ peut intervenir à tout moment ;-)

Participants:
- Maelgwn
- Maelys
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C'est parti! Have fun

La foule était en effervescence, et pas seulement parce que le festival des anémones était en ville, non ; aussi, et peut-être surtout, parce que la Guilde des Voleurs allait frapper. La rumeur avait parcouru les rues, enflant au détour des oreilles indiscrètes et des bouches impétueuses, dépassant les principaux concernés pour mieux aller se perdre dans les beaux quartiers, là où la plèbe serait plus à même de craindre la menace de ces mécréants tout juste alliés aux Ombres. Maelgwn, chef incontesté mais contestable, illusionniste hors-pair et égoïste désintéressé, fronça les sourcils, les doigts fermement crispés sur l’anse de sa choppe de bière. Oui, la Guilde allait frapper : tout le monde en parlait, tout le monde le craignait. Une main invisible et silencieuse qui déroberait tous les biens qui auraient le malheur de passer sous ses dermoglyphes : les quelques vols s’étant déjà déroulés depuis la matinée ne faisaient d'ailleurs que renforcer cette impression d’oppression malsaine. La Guilde..

« - Et elles racolent jusqu’aux thermes, c’est juste pas génial ? ricana Barney de sa voix rauque, détruite par le tabac, en dessinant des formes absconses dans les airs à l’aide de ses mains abimées.
- C’est pour promouvoir leur réduction exceptionnelle de la journée. Comment qu’elles appellent ça, déjà ? demanda Ted en haussant un sourcil, se grattant son bouc en guise de réflexion.
- L’anémoney. C’est un calembour, tu vois ? Anémone. Money. expliqua Pitt en tentant tant bien que mal de retenir un sourire lubrique devant Maelgwn – Maelgwn vers qui il tourna d’ailleurs son regard curieux l’instant d’après. Tu vas venir, Nate, hein ? Allez, les catins t’adorent, on pourra p’tet avoir une promo sur la promo. »

La Guilde avait bon dos, ça oui. Les gens croyaient vraiment n’importe quoi, et le rouquin, blasé en avalant une longue gorgée de bière, pouvait témoigner sans rougir : ses voleurs étaient bien trop préoccupés par les poitrines saillantes pour lorgner sur les montres que quelques bourgeois laissaient entrapercevoir. Seules les rares femelles de l’entreprise pouvaient éventuellement frapper, mais hé, elles aussi savaient profiter de l’occasion pour, disons, se détendre. Une bande de bons voleurs était toujours, toujours, une sacrée troupe de bras cassés – selon l’avis du principal concerné, ce qui comptait double n’est-ce pas. Si les vols se multipliaient, alors la Guilde n’y était pour rien. Les crapules indépendantes ne manquaient pas, à Khadian ; sûrement en profitaient-ils pour le faire à couvert de la Guilde.

« - Non, merci. répondit Maelgwn après un temps de silence, et les trois autres haussèrent les épaules pour se relever, riant bruyamment à leur prochaine aventure alors que le rouquin se sentait atterré. »

Cette fête l’ennuyait. Tous ces gens l’agaçaient. Khadian était son Royaume ; tous ces étrangers n’étaient que des barbares ou assimilés venus piller ses biens et salir ses terres. Il était d’un naturel calme et désintéressé ; pourtant, la fête des anémones le rendait nerveux, stressé, et le Léviathan – ou du moins la terrasse qu’ils avaient installés à proximité – était encore le meilleur point de surveillance. D’ici, il pouvait intervenir quoiqu’il advienne, et ses hommes savaient où le trouver. De plus, l’environnement était plutôt calme, ce qui lui permettait en outre de se concentrer sur sa paranoïa et de réfléchir aux intentions cachés de tous les gens qui passaient sous ses yeux. Au moins n’avait-il pas encore croisé de Pourpres notables. Il ne manquerait plus que McLowdon soit de la fête.

Quel plaisir de prendre un tel bain de foule. Enfin, ce n’était pas forcément partagé par tout le monde, il fallait bien de tout, mais ce qui était sûr, c’est que le festival des anémones réunissaient toujours autant de monde. Et malheureusement peut-être parce que ce n’était plus que le seul évènement autorisé par sa soi-disante majesté (qui en manquait beaucoup à vrai dire). Maëlys était vraiment comme un poisson dans l’eau, ne craignant absolument en rien la plèbe ni les regards posés sur elle. Tout au contraire de son père, comme elle pouvait le deviner, qui était en train de la chercher désespérément, pris un peu de panique, aux thermes. Au diable ce lieu choisi par la noblesse, elle avait envie d’aventure et de découverte. Pour ne pas changer. Et ce n’était pas cette rumeur, ce murmure de méfiance et de crainte d’une action de la Guilde qui allait l’empêcher de profiter de ce jour. Bien au contraire, elle avait décidé, bien consciemment, de s’aventurer vers les quartiers mal famés, se promenant dans Khadian, virevoltant entre les différents groupes et tirant la langue aux vieilles femmes outrées de la voir vêtue d’un pantalon court comme un mousse, une chemise blanche ample d’homme et des sandales. Alors qu’elle approchait du Leviathan, elle eut le souvenir de son père insistant pour qu’elle mette au moins des bottes. Par cette chaleur, franchement… il voulait qu’elle suffoque ? Bon, il était vrai qu’elle exagérait un peu mais c’est qu’elle tenait à son confort. Contrairement à ces femmes de la cour, masochistes à porter tout le temps ces robes encombrantes…

Maëlys eut un sourire ravi en voyant que le Leviathan avait installé une terrasse à l’extérieur pour l’occasion. Elle n’y était jamais allée encore, passant juste devant lors de ses excursions. Et vu que tout avait l’air calme pour le moment, autant en profiter pour s’abreuver tout en observant tout ce qui pouvait se passer de bien intéressant autour. Elle avait pris le soin de ne pas prendre beaucoup d’argent sur elle, juste de quoi pouvoir acheter quelques petites choses selon ses envies et elle ne portait comme bijoux que des boucles d’oreilles, des petites perles rouges, bien visibles vu qu’elle avait attaché ses cheveux en un catogan, seules ses mèches courtes tombaient devant son visage. Autant dire qu’elle ne craignait pas vraiment les voleurs, qui auraient déjà affaire à elle s’ils essayaient de lui arracher ses boucles d’oreille, et puis, si elles en voyaient qui s’en prenaient à des pauvres, elle n’hésiterait pas à intervenir. Les nobles, elle s’en fichait un peu, ça ne leur ferait pas de mal à vrai dire de perdre quelques biens… Aussi pour ça qu’elle n’était pas restée aux thermes.

-Bonjour !

Maëlys salua trois hommes qui quittaient la terrasse alors qu’elle y entrait. Elle les ignora par la suite, pensant bien plus à faire remarquer son arrivée avec une marque de politesse des plus naturelles et joyeuses.

-Bonjour tout le monde !

Un grand sourire aux lèvres, elle s’installa à une table bien placée pour avoir une bonne vision globale des environs. Elle savait qu’il était étrange que quelqu’un comme elle soit là, mais c’était ça qu’il y avait de plaisant. Elle faisait l’incruste sans se cacher. Mais au moins, avait-elle vite attiré l’attention du tavernier, sûrement heureux à l’idée d’une cliente qui n’hésiterait pas à prendre quelque chose de cher… Et il fut presque surpris quand la demoiselle demanda un verre de lait à la fraise… Ce n’était pas donné, vu les difficultés agricoles ici, et il n’en aurait peut-être pas eu à une autre période que celle du festival. Mais coup de chance, il en avait un petit stock, et il s’éclipsa préparer tout ça.
Maëlys croisa les jambes tout à son aise, notant au passage l’absence de Pourpres… Evidemment, MacLowdon devait préférer se cacher et faire présence et protection des nobles… Ce serait pourtant bien de le voir finir ridiculisé devant tout le monde durant le festival. Elle porta son attention ensuite sur les autres personnes présentes, reconnaissant alors un des hommes qui avaient travaillé pour la construction d’un bateau et qu’elle avait choisi, sans demander son avis, comme compagnon de jeu chevaleresque alors qu’elle avait quelques années de moins. Il était obligé d’être le méchant subissant les attaques du preux chevalier. Et apparemment, au vu de sa tête quand celui-ci croisa le regard de la blonde juste avant de sortir, il s’en rappelait très bien pour ne surtout pas risquer une discussion ou quoique ce soit, quittant les lieux un peu plus précipitamment.
Perplexe, Maëlys finit par hausser les épaules et remercia le tavernier qui vint la servir, lui donnant sans ciller la somme demandée pour le lait à la fraise, pas donné en effet, mais elle n’était pas du genre avare, au contraire. Elle rangea ensuite sa bourse moyennement remplie dans une poche de son pantacourt, se tortillant sur la chaise pour pouvoir y arriver. Elle regarda ensuite le lait à la fraise dont l’odeur lui mettait l'eau à la bouche. C’est là qu’elle le remarqua, arrêtant son geste pourprendre le verre à la propreté quelque peu douteuse. Elle pencha la tête, fixant le roux borgne assis à la table juste à gauche de celle qu’elle avait choisi. Elle connaissait ce visage… Ah mais oui, c’était le rouquin borgne qu’elle avait aperçu lors de sa première excursion à Khadian ! Etrangement contente, vu que c’était malgré tout lié à un bon souvenir, elle fit un coucou de la main au roux louche, tout sourire, comme si elle le connaissait très bien.